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Partition du jour (Journal d'Autriche)

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Message par Autriche / Roderich Lun 22 Fév - 23:58

Entrée X, lundi 22 février 2016


    Cela fait quelques jours maintenant que j’ai décidé de reprendre une activité sociale normale afin de ne pas  plus souffrir de l’isolement en plus du confinement. Il semblerait que cela montre du positif, je me sens parfois un peu plus serein après une conversation, mais les effets semblent s’estomper rapidement. Note pour moi-même, ces conversations semblent donner des informations nouvelles sur les autres nations comme leur capacité d’adaptation à la vie dans l’institut. Il serait peut-être bon de noter ces informations pour y voir éventuellement une évolution chez certains. Je débuterai donc aujourd’hui un compte rendu de mes conversation si elles m’ont permis d’apprendre quelque chose en fin d’entrée. Ces observations pourraient me permettre de m’occuper aussi.
    Ma conversation d’hier avec Leopold m’a cependant perturbé. Au cours de la conversation, il m’a parlé d’une jeune fille blonde dans une tour a qui il aurait parlé cependant, il est tout bonnement impossible que cela se soit produit. Il m’a malgré tout presque affirmé que cela n’avait pas été un rêve. Il semblerait donc que sa réalité soit brouillée. A-t-il perdu la distinction entre rêve et réalité ou a-t-il des hallucinations ? Cela m’inquiète, il est bien possible que cela soit dû aux médicaments. Un dosage trop fort pour son jeune âge peut-être ? Toujours est-il que j’ai passé après cela une nuit fort peu agréable et assez courte.
    En dehors de cela, la journée passa très lentement comme d’habitude. Je ne suis point sorti de ma chambre en dehors des repas et d’une petite ballade en début d’après-midi qui ne me permit de croiser personne.
    Pour finir, aujourd’hui je n’ai point eu de fleurs à planter cependant. Plutôt que ça, ce qui est une première que je n’avais encore jamais tenté, j’ai eu une souillure dont je me suis débarrassé dans la douche. Il semblerait que cela soit efficace, il ne faut donc pas que j’oublie comment faire.

Journal d’observation, entrée 1
:

Comme dit précédemment, je vais débuter un journal d’observation des nations afin de voir l’évolution de la vie ici. Consignons ici que nous traiterons au cas par cas afin de ne pas changer de méthode dans le futur.

Russie, Ivan Braginsky : Suite à notre discussion, aucune mention des médicaments, cependant, acclimatation à la vie dans l’institut, il semble croire que cela n’est que passager et profite en quelques sortes de son séjour.
Kugelmugel, Leopold Edelstein : Il semble, comme dit précédemment, que sa perception de la réalité soit altérée. Il est encore trop tôt pour dire qu’il ait véritablement eu une hallucination, à surveiller au cours des discussions.
Ecosse, Kenneth Mackenzie : après observation de loin, il me paraît être renfermé sur lui-même, après il est possible qu’il ait toujours été comme cela. Il semble aussi avoir trouvé un moyen pour se fournir en « calmant » malgré l’impossibilité de laquelle cela semblait relever. Est-ce une forme d’adaptation ou d’opposition au lieu ? A définir.

Humeur d'aujourd'hui: la rêveuse de Marin Marais
Autriche / Roderich
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Fiche personnelle
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Message par Autriche / Roderich Jeu 25 Fév - 23:11

Entrée X, mercredi 24 février 2016


   Il semblerait que mes humeurs soient agitées ses derniers temps comme le montre ma nuit agitée et j’ose en deviner la cause. C’est aujourd’hui un bien funeste anniversaire et je ne sais comment Prusse réagit à cela. Peut-être suis-je inquiet pour rien chaque année, cela fait 69 ans… Mais j’ai rarement été avec lui aux alentours de cette date et puis, cela va faire une décennie de plus l’année prochaine. Ce ne doit être que dans mon esprit mais le temps qui court semble rendre son image de plus en plus fragile comme si, un jour, en posant la main sur son épaule, on allait finir par traverser son corps comme on traverse un mirage et il disparaîtrait instantanément comme le mirage que l’on a tenté d’atteindre. Cet amical ennemi, ce dissident allié, que ferais-je s’il finissait par disparaître ? Ce ne serait point la première nation à disparaître, mais nos deux pays ont eu une histoire si lié que ne plus jamais le voir serait comme perdre un point d’encrage dans le temps qui passe, comme lorsque nous avons perdu Saint-Empire Romain Germanique. Il ne le saura certainement jamais, cependant j’ai dû m’accoutumer à  sa présence, ses railleries de telle manière que tout cela est devenu une partie de mon quotidien et, depuis que nous sommes dans cet institut et qu’il a arrêté ou du moins semble avoir arrêté, c’est comme si j’avais perdu une routine habituelle.
    Ce n’est d’ailleurs pas tout. J’eus le droit à un cauchemar étrange cette nuit. Je ne sais si c’est seulement parce qu’il fallait que je cauchemarde ou si à force de mentir au personnel mes souvenirs commence à s’altérer d’eux même pendant mon sommeil pour me revenir par la suite en me réveillant, mais un rêve paraissant rejouer une scène d’autrefois fit une improvisation. Il me semble que je devrais consigner ce rêve peut-être que l’étudier à tête reposée me permettra d’y voir plus clair, ou peut-être sera-ce une forme d’exorcisation de ce rêve, mais le besoin de l’écrire me presse.
    Lorsque je pris conscience dans mon rêve, j’étais aux côtés de Metternich dans une grande salle aux larges fenêtres. Il était assis devant une table démesurément grande elle aussi tandis que je me tenais debout légèrement derrière lui. En balayant la salle des yeux, je me rendis compte que j’étais la seule nation, voire la seule personne, à se tenir debout. Ainsi voyais-je à ma droite Angleterre en compagnie de Castlereagh, puis à ma gauche Prusse et Hardenberg ainsi que Russie et Nesslrode. Instantanément je sus quel jour nous étions, le 9 juin 1815, jour de signature de l’acte final du Congrès de Vienne. En ne voyant que trois nations représentées par un diplomate en plus du miens, j’eus la vague impression qu’il manquait quelqu’un, mais cette impression fut rapidement balayé, comme si quelque chose en moi me forçait à croire que cela s’était réellement passé ainsi. Et j’écoutai cette voix sans vraiment savoir pourquoi ni pourquoi j’avais eu cette impression.
    La discussion tournait encore autour des termes de l’acte. Bien qu’il soit déjà presque finalisé car n’y manquant que les signatures qui seraient apposé plus tard lors d’une cérémonie un peu plus officielle, les différents politiciens de chaque pays arguaient encore dans l’espoir de modifier une chose, ne serait-ce qu’une phrase parfois, pour tourner la chose un peu plus à l’avantage de leur pays. Metternich était encore à émettre des oppositions contre l’annexion d’une grande partie de la Pologne ainsi qu’un territoire près des Balkans par la Russie et de la Saxe par la Prusse qui allait de paire. Evidemment ces deux mouvements étaient dangereux ! Les Balkans demeuraient ma chasse gardée et le plus grand pays germaniques était sans contestation possible l’Autriche ! Si ces deux la tentait quoi que ce soit à cette encontre, il verrait que s’opposer à la volonté des Habsbourg c’était jouer avec le feu. Enfin, s’ils voulaient se donner l’illusion de pouvoir s’opposer à moi, grand bien leur en fasse, nous leur avions accordé l’annexion après tout, mais qu’il ne s’y trompe pas, le jeu était encore mien. Après tout, n’était-ce pas Vienne le symbole de la lutte face à Napoléon et Metternich qui menait d’une main de fer le congrès depuis sont ouverture en 1814 ? Qu’importe leurs revendications, nous menions la danse. Si Russie et Prusse s’étaient mis d’accord pour que Russie ait une partie de la Pologne au détriment de Prusse si  Prusse annexait la Saxe, nous trouvions notre allié en la personne d’Angleterre qui lui aussi avait vu d’un mauvais œil les mouvements russes. Ainsi les deux partis argumentaient sur cela, parfois se scindaient sur d’autres sujets, mais savaient que cela était plus pour la forme car l’acte ne risquait plus vraiment de changer.
    L’horloge sonna soudainement et les discussions s’arrêtèrent instantanément de manière non-naturelle. Angleterre et Russie se levèrent comme un seul homme, accompagné de leur  dirigeant, tandis que la porte s’ouvrait à la volée sur une personne que je ne m’attendais pas à voir ici, car se tenait dans l’encadrement de la porte… France. Mais que faisait-il ici ? Pourquoi arrivait-il ainsi, si brusquement ? Et pourquoi Russie et Angleterre sortait de la salle alors même que les discussions interrompues n’étaient pas finies? La situation devenait extrêmement étrange et je ne pouvais rien faire à part fixer France, perdu. Lui me regardait avec un air carnassier sur le visage, comme s’il prévoyait quelques mauvaises surprises pour moi.
    J’entendis le bruit d’une chaise et me tournai pour voir Prusse s’être levé dans un grand fracas puis la voix de la nation française s’éleva en annonçant ceci : « Alors comme ça, l’Autriche pense pouvoir dominer l’Europe ? Toi, oh grand Roderich Edelstein, penses pouvoir dicter tes lois sur le continent européen sans que personne ne s’oppose ? Mais ta mascarade ne prend pas avec tout le monde et touche à sa fin ! Croyais-tu vraiment pouvoir régler mon sort sans ma présence et de celui de l’Europe sans consulter chacun de ses Etats ? Tu n’as pas la toute puissance mon cher Roderich et tout empire… Finit par s’effondrer ! »
     C’est sur ces derniers mots qu’un grand feu prit dans la pièce sous mon regard impuissant. Il avait démarré si vite… Ou avait-il déjà débuté alors que j’étais concentré sur France et ses mots ? Toujours était-il que la chaleur était désormais assez élevée pour ne plus pouvoir l’ignorer, mais tout ce que je pouvais faire était de regarder le sourire du Français avant qu’il ne me tourne le dos et s’en aille. J’essayai de le rattraper mais à peine m’étais-je rapproché de la porte qu’un mur de flamme m’en barrait l’accès. Je reculais alors de quelques pas, effrayé, mon cerveau réfléchissant à toute vitesse. A peine l’idée de m’échapper par les fenêtres m’eut-elle effleurée l’esprit qu’un refus catégorique s’y posa immédiatement. Nous n’étions pas au rez-de-chaussée et rien ne m’attendait en bas pour amortir ma chute, puis de toute façon, un coup d’œil vers les fenêtres me permit de voir que les flammes m’en privaient aussi l’accès.
    Plus une issue ne semblait possible, j’étais pris au piège, ma respiration s’accélérait, mes membres tremblaient et ma vision se troublait. Que faire, mais que faire pour se sortir de là ! Soudainement, sans raison, je me souvenais que je n’étais pas le seul dans la pièce et me tournait vers là où se tenait précédemment Metternich, cependant il n’était plus là. Mon regard continua sa course pour voir une sorte de silhouette, une ombre informe au milieu des flammes. Mon esprit chercha à toute vitesse qui cela pouvait-il bien être avant de rappeler comme une évidence, c’était Prusse qui se tenait la précédemment.
    La salle n’eut rapidement plus de réalité physique à mes yeux, que ce soit ses murs, ses meubles, ni même les flammes qui s’y propageaient. Une seule chose m’importait, cette ombre qui dansait désormais presque à l’intérieur du feu. Ma gorge se serra et je ne puis dire mot, mais mes pieds firent d’eux-mêmes quelques pas en avant. Mon esprit martelait que ce devait bien être lui, mais en même temps ne voulait  croire. Un mot finit par glisser faiblement de mes lèvres, un prénom… « Gilbert ». C’est alors que l’ombre sembla se jeter sur moi, deux bras léchés de flammes se jetèrent sur ma gorge tandis qu’une phrase résonnait : « C’est de ta faute ».
    Je me réveillai alors d’un bond, haletant, transpirant et pourtant gelé, ne sachant si j’avais hurlé ou non, mais personne ne pourrait le confirmer ou l’infirmer je suppose. J’eu besoin d’un long moment à reprendre mon souffle, ma chemise collait à ma peau à cause de la sueur et je me mis à grelotter. Lorsque je fus enfin calme, mon rêve de ce Congrès de Vienne bouleversé se confronta avec mon souvenir du véritable Congrès de Vienne que je n’avais plus dans le rêve. Ce sentiment infime que j’eu en pensant qu’il manquait quelqu’un dans mon rêve, c’était mon souvenir qui se manifestait brièvement, c’était la présence de Talleyrand qu’il manquait. Et ces paroles… Autant les mots de France que cette dernière phrase… Qu’est-ce qu’elle voulait dire ? Qu’est ce qui est de ma faute ? Qu’ai-je fait ? Je n’arrivais pas à savoir à quoi cela pouvait référer…
    Je finis par regarder par la fenêtre pour voir la lune encore assez haute dans le ciel, il devait être encore très tôt, mais c’est à ce moment que j’eus décidé de commencer ma journée, après ce rêve je n’avais pas vraiment envie de retourner au lit. Ce rêve me laissait tout de même extrêmement songeur, pour sa teneur, sa forme, certaines phrases… Il devait bien y avoir un message derrière tout ça. Mais je ne pouvais pas encore le trouver. Je supposai qu’il faudrait y réfléchir une autre fois à tête reposée, peut-être y verrai-je plus claire. Pour le moment il restait un mystère que je devais oublier.
Humeur du jour : Chopin Ballade No.1 en sol mineur, Opus 23
Autriche / Roderich
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