Let us fly away. [feat Italie du Nord]
Let us fly away. [feat Italie du Nord]
Âge :31 ans
Physique :Le même à part qu'il a l'air un peu plus vieux et qu'il est plus musclé.
Caractéristiques :C'est un humain normal mais c'est le PDG d'une grande firme transnationale connue dans le monde entier. Il détient une énorme fortune et pourtant reste fidèle à ses origines modestes.
Autres : BOUM CRACK THE SOUND OF MY HEART (help ça sent les feelz ce rp)
Re: Let us fly away. [feat Italie du Nord]
-Vous êtes recalé.
Le dossier dans les mains tremblantes, la boule dans la gorge, la déception dans le regard. C'était à attendre, oui : s'en était même prévisible, tant le scénario se répétait. Il entrait dans le bureau du recruteur. Il s'asseyait. Il y avait toujours un moment de silence, l'employeur le regardant avec cet air hautain, l'air qui dit "Vous êtes surement très courageux, mais très idiot : vous savez bien que c'est mort, et ce depuis le départ". Et puis la sentence tombait : "vous êtes recalé". Et Feliciano n'avait pas même encore dit un mot, pas même encore tendu son dossier. On lui refusait tout travail dès l'instant même où l'on posait les yeux sur lui, pour la même raison à chaque fois. Et pourtant, à chaque fois encore, la question sortait de ses lèvres :
-Pourquoi ?
Et à chaque fois cette même réponse, ce même petit sourire de suffisance.
-C'est pourtant évident. Les gens comme vous sont destinés à être coursiers, transporteurs, nettoyeur de carreau. Mais certainement pas restaurateur de tableaux.
-Pourquoi ?
Il n'avait jamais compris cet air d'ennui profond sur le visage des employeurs. Il avait l'impression d'être un enfant, à qui on devait expliqué une évidence pour la cinquantième fois. Pourtant, cela n'avait rien d'évident : leur logique était mauvaise, fausse, ignoble : comment ceci pouvait-il être évident ? Le racisme était il évident, en soi ? Alors soit on lui riait au nez, soit on lui expliquait à nouveau la cruauté dont était faite le monde.
-Vous avez des ailes. Les humains, gens honorables que nous sommes, n'en avons pas. Il est donc évident que vous, êtres injustement ailés, preniez les boulots de corvée concernant les transports, et les cargaisons.
-Pourquoi mes ailes m'empêcheraient elles de vivre ma passion ? Vous le faîtes bien, vous.
Un poing sur la table, un bruit retentissant : Feliciano se fit tout petit dans sa chaise, ses ailes d'Alauda leucoptera se refermant un peu sur lui, dans un but de défense relevant du réflexe plus que de la raison. La vue même de ces ailes énervait toujours l'employeur qui s'empressait de cracher son venin, douloureux, laid, brûlant.
-Si vous n'êtes pas heureux, petit insolant, pourquoi ne les avez vous pas donné ?! Savez vous combien cela vaux, une paire d'ailes ? C'est chère. Ma boîte pourrait rénover sa cafétéria ET l'intégralité de ses bureaux, avec des ailes pareilles ! Mais vous, les ailés, vous êtes trop imbéciles pour comprendre ce qu'elles valent : vous les gardez injustement pour vous, et vous pensez encore que vous pouvez jouir des mêmes privilèges que les autres ?!
Ca fait mal. Non seulement ces paroles, mais aussi l'idée même de se faire retirer les ailes. Les traditions dans ce pays sont affreuses : on pourrait bien leur demander de faire ceci gentiment, avec anesthésie : l'idée de donner deux membres de son corps pour rentrer dans la société est déjà suffisamment dégoûtante. Mais non : .le pays à son arène, ou plusieurs personnes se réunissent pour voir, tous les mois, des ailés venir se faire arracher les ailes avec douleur, hués par toute une foule, perdant son bien le plus précieux, ainsi que sa dignité. Seul les ailés poussés à bout en arrive à là : mais l'idée même fait pâlir Feliciano. Jamais il n'en viendrait à ceci, non.
-D'ailleurs : peut être que je peux changer d'avis. Peut être que, en échange de votre don d'ailes, je pourrais vous offrir ce job.
Encore cette demande. Encore ce papier doucement glissé sur le bureau, encore ce "signez dans le blanc", ce "je soussigné ________ donne mes ailes à la société ______, afin que celle ci puisse m'offrir à l'arène et les vendre une fois l’acquisition de celles ci faîtes, en échange du poste de ________ dans la-dite société." Il y avait le droit à chaque fois. Combien de gens y avait succombé, par peur de ne jamais trouver un travail qu'ils aimeraient ? Feliciano se levait, disait au revoir, poliment, et s'enfuyait à chaque fois. Il se faisait rattrapé à chaque fois, mettre au sol à chaque fois. On lui hurlait dessus. Il était parfois même arrivé qu'on sorte un couteau pour tenter de faire le travail soi-même. Feliciano réussissait à fuir, à chaque fois passant par une fenêtre pour s'envoler. Feliciano rentrait chez lui à chaque fois pour pleurer. Feliciano, à chaque fois, regardait la carte du monde avec envie, caressant les nations des doigts.
-Ce pays est pourri. Il faut que je parte d'ici.
Et ainsi Feliciano quittait la maison de son grand père, une semaine plus tard. Le strict minimum en main -une petite valise brune avec quelques vêtements, un peu d'argent, et un calepin-, il embarquait sur le bateau de la société Fly away, qui organisait des immigrations clandestine : du moins étaient elles illégales dans le pays où il se trouvait, mais le lieu d'arrivée, au moins, les autorisait. On ne pouvait pas effacer le racisme juste en changeant de pays, et Feliciano savait qu'on ne lui offrirait pas du travail les bras ouvert une fois sur le sol. Mais au moins, on essaierait pas de lui arracher son corps. Ce n'allait pas être facile : il se savait. En général, les généreuses personnes qui acceptaient de partager leur maison avec un ailé le temps que celui ci trouve du boulot étaient très pauvres, et demander que l'on s'occupe de quelques corvées en échange. Mais au moins y avait il possibilité qu'on le lui demande avec un sourire, et c'était tout ce dont il avait besoin.
A l'arrivée, il fut placé dans une voiture, avec une femme en tailleur noir, très professionnelle, qui regardait quelques dossiers volumineux, dont la taille l'intimidait déjà. Un simple signe de tête en tant que bonjour, puis quelques regards parmi les feuilles. L'italien ailé prit peur lorsque la femme afficha une expression de surprise. Qu'allait-il lui arriver ? Allait-il finir chez un proxénète ? Allait-il être mit en esclavage ? Vendu ? Tué sur place ? La voix même de cette femme le fit sursauter, mais ses paroles, elles furent complètement inattendues.
-Feliciano Vargas, c'est cela ? Vous êtes l'immigrant le plus chanceux de notre société.
Elle n'avait pas menti. Là où certains se retrouvaient placés dans des petits lofts avec quelques gens louchent qui avaient la flemme de faire le ménage, lui s'était vu accordé la chance la plus inouïe qui soit. L'italien avait l'expression d'un poisson rouge, bouche et yeux grands ouverts, devant l'immensité de la villa devant laquelle sa voiture s'était arrêtée à la fin du voyage. L'homme était riche. Riche aux as. Cela cachait-il quelque chose ? C'était louche. Bien trop louche ! L'agent de Fly Away se tourna vers lui, lisant le dossier qu'elle tenait avec elle.
-Vous vivrez chez monsieur Fernandez Carriedo. C'est le volontaire au partage de maison qui a les plus gros revenus.
En voyant la peur gravée sur son visage, elle préféra ajouter :
-Casier judiciaire vide, sauf peut être deux trois PV pour mauvais placement de voiture. Cela nous arrive à tous.
Pas à Feliciano. Il n'avait pas de voiture. Il volait. Mais cela n'avait aucune importance sur l'instant. On le fit sortir du véhicule. Au même instant, un homme dans sa trentaine, mais à l'air plutôt jeune, descendait les marches de sa villa afin de les accueillir. Il avait un visage de plus chaleureux, et on pouvait, par un simple regard, le définir comme une personne de pure gentillesse. L'agent de Fly away s'avança, tendant sa main.
-Je me nomme Emmanuelle Ramirez. Je suis venue vous apporter Feliciano Vargas, l'ailé dont vous prendrez soin jusqu'à ce qu'il trouve un travail.
Feliciano Vargas avait le plus grand sourire du monde : un sourire qu'il n'avait pas eu depuis bien longtemps.
-Je suis Feliciano Vargas ! Enchanté de vous rencontrer ! Prenez soin de moi, s'il vous plaît !
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Re: Let us fly away. [feat Italie du Nord]
La villa, de l'extérieur, était tout simplement sublime, et les multiples architectures et décorations étaient la preuve d'une économie familiale ou individuelle florissante. Feliciano se demandait si cet homme vivait seul, si il avait une famille, si d'autres personne vivraient avec eux. Avec tant d'argent, surement monsieur Carriedo possédait au moins quelques bonnes pour faire le ménage : nettoyer un si vaste lieu ne devait pas être une tâche facile, et si cet homme devait tout faire lui même, il n'aurait plus assez de temps pour exercer une profession qui amène tant de richesse. Ou bien avait il hérité de la demeure grâce à la fortune de ses parents ? Il y avait beaucoup de possibilité, et Feliciano aurait pu passer des heures entières à toutes les réfléchir : seulement, on le fit entrer dans la demeure. Inquiet, il lança un dernier regard à l'agent de Fly Away, qui se faisait déjà raccompagner. Il y avait toujours cette idée que monsieur Carriedo gagnait son argent dans des affaires illégales dans un coin de sa tête, et un sourire aussi rassurant pouvait vite se révéler être une façade.
Il fallait bien comprendre Feliciano : il venait de changer de vie, fuyant une existence qui ne lui avait jamais donné quelque chose de positif. Rien ne lui disait que cette existence là serait meilleure. Rien du tout. Il ne fallait pas y penser. Il fallait se concentrer sur les bons côtés, les beaux côtés. La villa était magnifique. La décoration à couper le souffle. Les couloirs étaient vastes, décorés de tableaux, de miroir, de fenêtre lumineuses entourées de rideaux aux tissus magnifiques. Il avait l'impression d'avoir mit le pied dans la maison d'un roi, sans savoir si le roi était cruel ou aimant de son peuple. Et il était le dit peuple.
Sur leur chemin, plusieurs servantes s'inclinaient en voyant passer Antonio F. Carriedo, leur maître, lui souhaitant bonne journée, ne discutant même pas la présence d'un ailé dans leur demeure. Il était le seul à posséder des ailes ici. On lui lançait parfois quelques regards discret, preuve que les majordomes n'étaient clairement pas habitué à la présence d'un tel être en ce lieu. Cependant, aucun regard n'était mesquin, ou haineux : comme si la populace n'osait pas même être malveillant envers lui. Cela le rassurait. Il avait l'impression d'être dans un enceinte sacrée, un endroit ou personne n'avait le droit d'être cruel envers lui : un havre de paix en son honneur, offert par la bonté d'un dieu de miséricorde. Antonio était ce dieu.
-Ta chambre est prête. Tu as certainement envie de ranger tes affaires. Je t'y emmène?
Il sursauta en entendant enfin l'homme s'adresser à lui. Dans un petit moment de panique, il le fixa avec de grands yeux ronds, avant de regarder sa petite valise. Ses affaires ? Oh, oui, ses affaires ! Pendant un instant, il avait oublié qu'il en avait. Il le regarda, avec un petit sourire gêné, embêté d'avoir mis autant de temps pour réagir.
-Oh, hm... Oui, bien sur. C'est la première fois que j'entre dans cette maison, vous savez. Donc à moins de me montrer ou la chambre se trouve, je risque de me perdre... Même si ce ne serait pas bien grave de se perdre ici ! La villa est si belle, et tout est bien décoré et rangé ! Et le personnel a l'air très gentil, alors je suis sur qu'ils m'indiqueraient où se trouve.... Il s'arrêta un instant, mettant sa main sur sa bouche. Oh, je suis désolé ! On me dit toujours que je parle trop, dîtes le moi si cela vous dérange ! Je n'aimerais pas être désagréable alors que vous m’accueillez gentiment chez vous !
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