Pologne - Pink fluffy unicorns dancing on rainbows

Un.
Il y avait le vide.
Deux.
Il y avait lui, qui l’avait envahi, possédé.

Il est parfois bien difficile à croire qu’un si petit être puisse provoquer un tel remous autour de lui. Pologne n'est effectivement pas très haut de tête. Il doit lever les yeux pour la plupart des personnes qu'il côtoie. Sa largeur n'est pas de muscle, point de gras non plus. Au sein de son corps de jeune adulte, il est sec. Ainsi, il ne serait pas ardu de l'imaginer ployer sous une force supérieure contre laquelle le blond devrait faire face. Pourtant, quelque chose bien obstruer cette simple pensée. Dans un premier temps, il serait à supposer que cela pourrait provenir de son regard.
La Pologne ne lâche pas des yeux si elle a décidé de tenir tête. Et ses prunelles d'un vert saisissant, pointe de couleur dans cette physionomie blafarde, transpercent l'âme d'une manière inquisitrice depuis leur refuge: deux paupières d'une largeur non négligeable, mi-closes. S'il les ouvrait grands, Feliks montrerait le gigantisme déstabilisant de ses globes, comme s'il était capable de tout contenir au sein de son regard. Le monde dans les pupilles d'un garçon qui n'a pas l'air d'un adulte. Un garçon qui n'a plus l'air d'un enfant. Cependant, celles-ci demeurent à moitié couvertes, les yeux sensiblement tombants, et cela ne vient pas des pilules de l'institut.
Ou alors, se pourrait être ses lèvres. Une fine bouche qui disparait presque parmi son visage si elle n'avait possédé ce galbe délicat, particulièrement au niveau de sa partie inférieure. Elle se tord au rythme de ses expressions; se mue en moue butée, s'étire au gré d'un sourire mutin et la fierté resplendit sur l'éclat de ses dents blanches.
Son visage tout comme ses traits répondent avant sa voix. Mais, il n'y a pas que ses altérations qui sont à relever. La nation polonaise détient une dualité subtile qui dérange uniquement avec leste tant que le garçon ne l'impose pas de force. Quand Feliks ne possède pas l'apparence la plus avantageuse, il existe ce charme aérien qui taquine la pensée. De ses gestes, parfois, provienne un écho lointain. Pologne aurait pu être un prince. Puis, il y a sa jumelle. Certains mouvements évasifs, la manière dont il repousse ses cheveux blonds, raides comme la justice, derrière son oreille, l'agilité de ses doigts quand il manie des objets, ou bien l'attitude précieuse qu'il emprunte. Pologne aurait pu être une princesse. Il lui arrive, de façon occasionnelle, de jouer sur l'ambiguïté de son genre cependant, au naturel, il n'en demeure pas moins un homme que l'on ne peut confondre avec son opposé.
Le corps fuselé, son peu de muscles et ses os se taillent une place sous sa peau ténue qui laisse transparaitre la moindre altération interne.